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L’Afrique présente une grande diversité géographique, économique et politique. Pourtant, elle est souvent perçue dans sa dimension continentale en matière d’évolution.
Cette vision réductrice ne lui rend pas service.
L'étude « Global Economy Watch » évite cet écueil et s’intéresse aux variations de la croissance et de la performance en matière de gouvernance dans 53 pays africains.
Le rapport souligne de forts contrastes sur tout le continent en matière de croissance économique.
Entre 2013 et 2017, des pays comme l'Ethiopie et la Côte d‘Ivoire ont connu une croissance annuelle moyenne constante par habitant, atteignant respectivement 7,1 % et 5,7 %. Sur la même période, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine ont connu des baisses de 9 % et 5,2 %.
Cette variation s’observe également au niveau régional. La croissance a été particulièrement forte en Afrique de l’Est, autour de 3 % par an depuis 2013, alors que l’Afrique centrale a enregistré une baisse moyenne du PIB annuel par habitant de 1,3 % sur la même période.
L'Afrique du Nord et la région Sud ont connu une croissance très lente (0,4 % et 0,8 % respectivement), tandis que l'Afrique de l'Ouest a enregistré une croissance plus rapide de 1,9% par an.
Source: PwC analysis, World Bank
Countries with the highest average annual GDP per capita growth (2013-2017) | Countries with the biggest declines in annual GDP per capita (2013-2017) | ||
Country | % growth 2013-2017 | Country | % growth 2013-2017 |
Ethiopia | 7.1 % | Equatorial Guinea | 9.0 % |
Côte d'Ivoire | 5.7 % | Central African Républic | 5.2 % |
Djibouti | 4.9 % | Libya | 5.1 % |
Rwanda | 4.0 % | Burundi | 2.0 % |
Guinea | 4.0 % | Chad | 1.9 % |
Pour expliquer ces écarts, PwC a analysé la performance économique de chaque pays à travers les mesures de gouvernance de la Banque mondiale, telles que la qualité de la réglementation, la primauté du droit et l’efficacité du gouvernement.
Cette analyse a été complétée par la prise en compte d'indicateurs traditionnels de croissance, tels que les investissements directs étrangers (IDE), les prix des produits de bases, la stabilité politique ou encore le taux de corruption.
Entre 2013 et 2017, nous avons examiné, sur la base de ces indicateurs, les fluctuations économiques liées à la gouvernance publiques dans 53 pays africains. Très vite, il est apparu que des pays comme la Côte d’Ivoire et le Rwanda, qui ont donné la priorité à la réforme de leurs institutions, se sont démarqués par d’importantes améliorations économiques.
Sur la même période, les pays comme le Mozambique, la Zambie ou le Lesotho ont connu des désastres économiques en raison de conflits ou de crises socio-politiques.
A l’image de la Libye et de la Guinée équatoriale, certaines nations gagneraient à revoir leur gouvernance pour réaliser leur potentiel de développement.
Des économies comme celles du Rwanda et de la Côte d'Ivoire, ayant déjà bénéficié de réformes gouvernementales, devront diversifier leurs économies à travers le développement de l’industrialisation et soutenir activement la formation de leurs jeunes travailleurs.
« Il est important de bien saisir les bénéfices réels à moyen terme qu'une réforme peut apporter sur le PIB et l'emploi. Une meilleure gouvernance peut aussi permettre aux pays d'attirer des investisseurs étrangers et de créer de nouvelles opportunités de croissance »
Jean Philippe Duval, African Development Bank Global Relationship Partner